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Mission humanitaire à la Pouponnière - Actualités

Mission humanitaire à la Pouponnière

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jeu 13 Sep 2012

Deux cousines, Adélie et Laura, étudiantes de 20 ans, ont effectué cet été une mission humanitaire auprès des orphelins de la Pouponnière de Ouidah au Bénin. Elles nous livrent leur témoignage.

Après plus de 6 heures de vol, nous voilà arrivées au Bénin ! Sorties de l’avion, premiers pas sur le sol africain, changement de température assommant, même si apparemment les températures semblent fraîches aux béninois…

Avec Sœur Odile, la directrice de l'orphelinat, nous partons de Cotonou en direction de Ouidah, dans une vieille Peugeot semi 4x4, semi camionnette, toutes les 3 à l’avant. Cotonou est une grande ville, il y a de grandes rues, des petits magasins partout, beaucoup de circulation avec principalement des 2 roues emportant 1, 2, 3, voire 4 et même 5 personnes, des klaxons etc. Nous nous arrêtons dans le centre artisanal de Cotonou où nous nous essayons pour la première fois au marchandage avant de reprendre la route.

La circulation est complètement folle, tout le monde roule dans tous les sens, se double, les 2 roues slaloment. Sorties de Cotonou, une seule route, large, et toujours toute droite nous mène jusqu’à Ouidah. Et tout le long, on voit des villages, des marchés, des gens qui vendent des choses dans des conditions assez précaires. Tout est dégradé, enfin tout est un grand mot car ils n’ont pas grand-chose, des fois ils sont dans l’eau, avec le bruit et la pollution de la route juste à côté !

Arrivées à Ouidah, Sœur Odile nous présente son couvent, là où nous avons dormi pendant nos deux semaines.

La Pouponnière est en fait le nom de l'orphelinat seul. Il est constitué de plusieurs petites chambrées dirigées par des gardiennes d’enfants. Chaque gardienne s'occupe de 5 ou 6 enfants, pour un total d'environ 30 enfants.

Mais sur le même site, se trouvent aussi un dispensaire avec une pharmacie et plusieurs salles de consultation, une maternité avec échographie et salle d’accouchement, un pôle mère-enfant pour les surveillances pré et post-natales, ainsi qu'un service nutritionnel. Pour compléter la partie médicale, un service de radiologie et d'ophtalmologie sont en construction. Sur le terrain, il y a aussi un petit parc de jeux avec balançoires, et un jardin avec des biquettes.

Bien que cet ensemble ne soit pas encore très utilisé par la population, il commence à prendre de plus en plus d'ampleur et devient un endroit très important au niveau médical en permettant ainsi d'éviter de nombreux déplacements jusqu'à Cotonou pour se faire soigner. En plus des gardiennes d'enfants qui travaillent dans l'orphelinat, une équipe médicale est donc évidemment présente : médecin, sage-femme, pharmacien, laborantin...

L'organisation de notre périple était simple : le matin nous allions à l'orphelinat pour nous occuper des enfants, et l'après-midi nous avions quartier libre pour notre repos et nos visites.

Nos matinées à l'orphelinat

Le premier contact avec les enfants est mémorable : ils sont si heureux de nous voir. Ils courent et crient « Yovo Yovo !! » dans tous les sens. Ils veulent tous nous toucher, nous tenir la main, marcher avec nous, il y en a même une qui a couru et nous a fait un câlin direct ! C’est une drôle de sensation d’être l’attraction de tout ce petit monde. On leur a donné chacun un peu à boire du jus rouge, puis ils nous suivaient partout, voulaient qu’on les fasse tourner, les porter, jouer. C’est vraiment super mignon, une approche qui donne envie de passer plus de temps avec eux !

Nous y allions donc tous les matins, et à chaque fois l'accueil était le même, à notre plus grand plaisir !

Un jour sur deux nous devions leur faire faire l'étude. Par petits groupes d'âge, nous les faisions donc travailler selon leur niveau et leur classe. Sœur Odile nous expliquait que les filles réussissent en général mieux que les garçons car elles vivent dans un internat avec d’autre sœurs et qu’elles sont donc beaucoup plus suivies que les garçons qui vont à l’école publique en demi-pension.

On a commencé toutes les deux, ce qui était impossible car ils étaient trop nombreux. Mais sont ensuite arrivés une dizaine de jeunes, français et béninois, tous venus de l’association « T’ouvrir » pour nous aider. Chaque enfant a un petit cahier pour écrire, un pour dessiner, une craie, un stylo et 2 feutres. Selon le niveau, des livres et cahiers d’exercices sont mis à leur disposition. Ils sont bien équipés ! Pour les plus petits, il y a bien sûr des jeux de société.

Les jours où les enfants n’étudiaient pas, c'était jeux et détente !! On se retrouvait donc tous sous un petit préau rond, à l'ombre, et tout le monde chantait, tapait dans ses mains et dansait ! C'était une super ambiance. Avec des assiettes en carton et de la peinture, on a fait un atelier de fabrication de masques ou de chapeaux. Certains sont de vrais artistes ! Nous faisions aussi des jeux tels que le 1,2,3 soleil, de la balançoire, des petits manèges présents sur le site, du foot ou même leur apprendre la Macarena !

Nos après-midi de découvertes

Durant notre temps libre, l'après-midi, nous avons pu visiter ce que nous offrait Ouidah : la ville parait beaucoup plus pauvre que Cotonou, les routes sont en pavés ou en sable, et beaucoup de bâtiments sont faits de bois et de tôles. En marchant un peu dans les rues, c'était très intéressant de voir tous les petits commerces de plus près. Ils sont très complets, beaucoup d’alimentaire, et ils sont très beaux avec toutes les couleurs de fruits et de légumes. Les gens dans la rue sont vraiment chaleureux, ils viennent souvent nous parler et nous entendons les enfants crier « Yovos » haha.

En vivant avec Sœur Odile, nous avons découvert la culture béninoise : les gens là bas sont extrêmement croyants, les messes sont toujours pleines, les gens chantent, il y a beaucoup de couleurs et les musiques sont plus joyeuses que dans les célébrations françaises. Nous avons découvert de nouveaux aliments tels que l'igname, le pin frit, la bouillie de tapioka, les pâtes de mil, et quelques fruits existant aussi en France mais 100 fois meilleurs comme leurs ananas par exemple.

Nous avons évidemment emprunté la « Route des Esclaves ». C’est une route historique d’environ 4 kilomètres, par laquelle sont partis 2 des 11 millions d’esclaves Africains vers l’Amérique. C’est assez fort de marcher sur cette route en imaginant que toutes ces horreurs inutiles se sont passées juste sous nos pieds. Le musée du fort portugais est assez intéressant pour expliquer les différentes étapes du processus illustrées avec des objets et des images.

Nous avons aussi visité la « Route des Pêcheurs », une longue route toute droite, cabossée et sableuse. Le paysage est super beau : l’océan et ses violentes vagues, le sable très doux, les petites cabanes de pêcheurs tout le long, les pirogues sur le sable, notre route de sable rouge entourée par des centaines de grands cocotiers.

Outre nos différentes visites, le voyage fut plein d'expériences inédites telles que faire du scooter à 3, jouer au baby-foot dans la rue, s'habituer aux douches froides, se débrouiller dans un aéroport africain, même porter un serpent autour de son cou !!!

En conclusion

Ce voyage était très enrichissant ; il nous a permis de découvrir un nouveau pays avec des gens, des paysages, d’autres visions du monde et une culture si différente. Chaque jour nous a appris quelque chose en regardant ce qui se passait autour de nous ! Tous les contacts que nous avons pu avoir, que ce soit en jouant avec les enfants, en se promenant dans la rue ou pendant nos discussions avec Sœur Odile, nous auront aussi appris beaucoup sur le plan humain.

Vivre cette expérience nous a stimulées au niveau personnel, notamment en développant l'envie de continuer à nous investir dans l'humanitaire et apporter notre aide aux populations les plus nécessiteuses.








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