La Venise d'Afrique - Personnes aidées
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La Venise d'Afrique
Père Adelphe - Prêtre
vendredi 17 mai 2013
Père Adelphe Tadagbé ADAMBADJI est chargé du développement de la région de Tori au Bénin dans laquelle se situe la cité lacustre de Ganvié.
Bonjour Père Adelphe, merci de bien vouloir vous présenter ?
Je suis prêtre ordonné le 11 juillet 2009 et je suis actuellement vicaire sur les paroisses Jésus Eucharistie et St Jean Bosco à Cotonou.
Doté d'un double master en Management des ressources humaines et en Management des projet et organisations, je suis chargé de projet de développement à Tori, mon premier poste de mission après l'ordination sacerdotale.
Quels sont vos partenaires au quotidien ?
En matière de partenaires au développement, c'est curieux, nous avons un cercle qui commence à s'ouvrir. C'est avant tout la mairie de Tori Bossito, ensuite BIP humanitaire et des amis personnels surtout béninois qui aident soit à faire une porte, soit à donner 50.000 F CFA ou 100.000 F CFA, et maintenant SERVIR qui vient nous offrir le fret d'un container beaucoup plus orienté vers Ganvié.
Parlez-nous plus précisément de Ganvié et des difficultés que rencontrent ses habitants ?
Ganvié est un arrondissement de la mairie de So-Ava se situant sur le lac Nokoué. La ville est située à 8 km environ de Calavi. C'est une cité historique très connue sous le nom de Venise d'Afrique. Elle est abandonnée aux habitants.
La population aussi est livrée à elle-même se contentant de sa pêche et vivant dans la précarité. Elle connait d'énormes difficultés au plan sanitaire.
Quelles sont les conditions sanitaires de Ganvié ?
On dénombre de petits cabinets de soins, mais il n'y pas un hôpital d'envergure sur place. L’hôpital de zone se trouve à Calavi bien loin d'accès pour la population de Ganvié.
L'Eglise catholique possède un centre de santé à So-Tchanhoué. Mais le problème c'est l'accès à ces lieux de soins. Le dispensaire qui est à Ganvié est le seul point de soins d'envergure qui existe. Les malades sont obligés de se rendre souvent à Calavi pour se soigner.
Et l'accès à l'eau potable ?
L'autre difficulté de taille c'est effectivement le besoin en eau potable. L'Eglise catholique a une fontaine qui fournit de l'eau quasi potable - à cause de la vétusté des installations, l'eau n'est plus si potable- C'est pourquoi elle n'est plus vendue à la population. Il y a également deux points d'eau où les gens peuvent s'approvisionner. Mais l'eau à ces endroits n'est pas si potable. La population a du mal à trouver de l'eau. Il n'y a que ces deux points d'eau qui fonctionnent actuellement et la nombreuse population - environ 25000 habitants - s'y agglutine pour trouver la quantité d'eau voulue. Mais actuellement "Emmaüs International" est en train de forer deux fontaines pour faciliter l'accès à l'eau potable
Le dispensaire et l'école sont-ils construits sur pilotis ?
Le dispensaire et l'école sont côte à côte et se situent sur une île. Ils ne sont pas sur pilotis. Il est à noter que la plupart des habitations sont sur pilotis et l'accès aux soins et à l'école est dur pour la population. Parfois on s'en remet au prêtre pour trouver de l'aide. Quand on n'en peut plus, l'enfant abandonne la scolarité pour la pêche.
Comment sera acheminé le matériel que nous vous envoyons par container ?
Le matériel pour le dispensaire et l'école, les filtreurs d'eau et les ordinateurs qui nous seront livrés par le BIP Humanitaire et la fondation SERVIR seront acheminés par barque motorisée.
Comment comptez-vous gérer la distribution de l'eau potable avec les filtreurs ?
Les filtreurs d'eau seront mis à disposition de la population. Sa gestion sera organisée en comité de base villageoise.
Quel usage sera fait des ordinateurs ?
Quant aux ordinateurs, nous les utiliserons pour nos travaux de saisie. Nous essaierons de les munir d'imprimantes. La paroisse utilise un groupe électrogène et l'école le système photovoltaïque. Nous n'avons pas encore l'énergie électrique.
Merci pour cet entretien et bon courage à vous !
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